Traiter son jardin contre les maladies et insectes nuisibles
Rien de plus déprimant que de voir ses plantes, ses fleurs, ses arbres ou son potager dépérir sous l'effet de l'attaque d'insectes ou de maladies.
Pour les végétaux comme pour les humains peut s'appliquer un précepte bien connu : mieux vaut prévenir que guérir ! Mais quand le mal est arrivé, de nombreux produits de traitement répondent aux différents problèmes.
Rien de plus déprimant que de voir ses plantes, ses fleurs, ses arbres ou son potager dépérir sous l'effet de l'attaque d'insectes ou de maladies.
Pour les végétaux comme pour les humains peut s'appliquer un précepte bien connu : mieux vaut prévenir que guérir ! Mais quand le mal est arrivé, de nombreux produits de traitement répondent aux différents problèmes.
Les maladies ou champignons végétaux
Ils sont nombreux, hélas… et malgré leur nom souvent poétique, ce sont de véritables fléaux : mildiou, alternariose de la pomme de terre, rouille de la rose trémière, tavelure, marsonia… Chaque maladie se traite au cas par cas, nécessitant un traitement spécifique disponible en jardinerie qui stoppera l’agression ou préviendra son apparition. Dans tous les cas, des gestes simples peuvent prévenir et limiter le développement de ces maladies.
Étape 1 | Prévention des maladies et des champignons des plantes
Arroser de préférence le pied des plantes et non pas leurs feuilles et surtout pas en plein soleil, mais quelques heures avant la tombée de la nuit pour qu’elles aient le temps de sécher
Éviter toute eau stagnante
Pailler le sol pour isoler les plantes des champignons naturellement développés dans la terre
Couper les feuilles qui touchent le sol
Alterner les plantations pour que la propagation ne soit pas générale
Étape 2 | Utiliser des plantes qui protègent contre les maladies et les insectes
La nature est bien faite et il existe des plantes qui protègent les autres des maladies ou des nuisibles. C’est un moyen écologique par excellence ! Les plantes aromatiques comme la sarriette, l’aneth, la sauge ou le thym par exemple, dégagent une odeur particulière qui écartera efficacement les insectes volants ou rampants comme les limaces. Les planter entre les rangées de légumes en fera un répulsif efficace.
L’ail ou la fritillaire, plante très décorative, ont des racines si amères qu’elles découragent les souris de creuser des galeries ! Le raifort est un ennemi juré des doryphores. Des rameaux de genêt en fleurs, eux, éloigneront les pucerons. Tout comme les œillets d’Inde ou la menthe ! Et la marguerite éloigne les fourmis. Quant aux capucines, elles agissent contre les poux. Pensez donc à en entourer vos arbres fruitiers !
Tout pour lutter contre les maladies et insectes nuisibles
Plant diseases and fungi
L’oïdium
Il se remarque par l’apparition de taches blanches et l’aspect farineux des feuilles, des tiges et parfois des fleurs. Les feuilles commencent à se gondoler et à tomber. Cette maladie attaque le rosier, le bégonia mais aussi le melon, la tomate, le groseillier, et même la vigne. Pour ainsi dire tout le jardin ! Si la maladie a atteint 15% des cultures, tout traitement sera inutile hormis des produits à base de soufre et de pesticides, donc très toxiques. Il est donc préférable de mener une action préventive en espaçant les plants, en les nettoyant régulièrement et en éliminant toute feuille suspecte ou même en appliquant une décoction de prêle.
Le mildiou
Ce parasite qui, contrairement à ce que l’on pensait jadis, est une algue et non un champignon, attaque non seulement la vigne mais aussi la pomme de terre et la tomate. Il provoque une apparence de moisissure blanche et cotonneuse suivi d’un flétrissement général. Il peut être évité en pulvérisant les plantes d’une décoction de prêle. Mais si la maladie est établie, des fongicides de synthèse ou des solutions à base d’oxyde de cuivre comme la bouillie bordelaise ou la bouillie bourguignonne seront les seules efficaces. Un mélange naturel à base de bicarbonate de soude (10 g pour 4 litres d’eau) et 40 ml de savon noir est un vieux remède parfaitement écologique !
Le chancre
Ce champignon du pommier provoque des boursouflures de l’écorce des branches et empêche la sève de circuler. Là aussi la bouillie bordelaise est un traitement efficace.
La pourriture des fruits
Appelée aussi moniliose, la pourriture des fruits est provoquée par un champignon qui se développe et lâche des spores surtout sur les pommiers, les poiriers, les cerisiers, les pêchers et les pruniers. Les fruits se mettent alors à brunir, à se dessécher puis à se couvrir d’une pourriture grise. Il est important de détacher les fruits atteints et de les détruire pour qu’ils ne contaminent pas les autres. Un traitement à base de fenbucazonale au printemps tentera d’éviter le phénomène. En automne et en hiver, 2 à 3 pulvérisations de produits adaptés(cf. en magasin), fongicide à base de sulfate de cuivre et de chaux, à 15 jours d’intervalle y contribueront aussi.
La maladie de l’encre
On dirait des morsures d’insectes mais c’est bel et bien un champignon qui provoque chez les châtaigniers, les chênes et parfois les hêtres des boursouflures et des trous bordés de brun dans les feuilles ou un jaunissement des feuilles du sommet en plein été. Un liquide noir peut aussi s’écouler des lésions du tronc. Un traitement phytosanitaire comme le trichoderma harzianum, champignon microscopique, peut être utilisé. Mais c’est surtout à la prévention qu’il faut penser car tous les traitements curatifs sont décevants.
La rouille
Elle se manifeste par l’apparition de pustules orange sur le dessous des feuilles et jaunes sur le dessus du début du printemps à la fin de l’été. Elle touche essentiellement les rosiers mais aussi les autres fleurs ou les arbres fruitiers qui peuvent se contaminer les uns les autres. Elle ne menace pas la vie de la plante elle-même mais provoque la chute de ses feuilles. Un fongicide doit être utilisé aussi bien pour prévenir que pour guérir.
Le rouge du pin
Ce champignon est très répandu dans les régions où poussent les pins de montagne, les pins sylvestres et les pins noirs. Les feuilles basses de ces pins commencent d’abord à se couvrir de multiples petites taches noires. Puis elles jaunissent et les aiguilles du pin se mettent à rougir, à sécher et à tomber. La lutte contre ce champignon est difficile si ce n’est avec un fongicide de synthèse. Il est recommandé de brûler les aiguilles tombées et même les arbres mortellement touchés.
Les nuisibles
Puces, pucerons, chenilles, araignées rouges, charançons, perce-oreilles, cochenilles se délectent de plantes en bonne santé et en viennent rapidement à bout si un traitement adapté n’est pas appliqué.
Les pucerons
Ils se massent sur les tiges, l’envers des feuilles, les jeunes pousses et sucent la sève jusqu’au dessèchement de la plante et l’arrêt de sa croissance. Plantes d’ornement, légumes, arbres fruitiers… aucun végétal n’est à l’abri de ces insectes verts, noirs, bruns ou jaunes. Des insecticides anti-pucerons, sans préparation ni dosage, sont disponibles dans les jardineries à moins d'utiliser une décoction d’orties assez efficace et écologique. Vous pouvez également penser aux coccinelles, très friandes de pucerons puisqu’une larve peut dévorer jusqu’à 800 pucerons par jour. Mais par la suite, vous risquez d’être envahi par ces jolies « bêtes à bon dieu » !
La cochenille
Adorant les milieux humides et chauds, ce parasite s’attaque toute l’année aux plantes d’intérieur comme le ficus ou l’orchidée mais également aux plantes d’extérieur comme le lilas, le tilleul ou le laurier-rose au printemps. Il se présente sous la forme d’une pâte blanche collante qui se nourrit de la sève de la plante et l’affaiblit évidemment. Laver la plante avec un chiffon imbibé de bière, d’alcool à 90° ou d’eau savonneuse est un bon moyen préventif… en attendant le traitement à l’huile blanche anti-cochenilles s’impose !
Les chenilles
Larves de divers papillons, les chenilles font des dégâts au jardin comme au potager. Bon nombre de produits de synthèse sont disponibles mais si vous êtes sensibles à l’environnement, préférez plutôt les produits biologiques à base de roténone ou de bacillus. Ou, mieux encore… attrapez-les à la main !
Les mouches blanches
Apparaissant quand le temps est sec, elles se nourrissent au potager de choux, tomates, concombres, et se lèvent en gros nuage de poussière blanche lorsqu’on secoue les feuilles. La nicandra, baie toxique, repousse ces parasites mais se développe parfois trop abondamment ! Un produit à base de pyrèthre est également très efficace s’il est utilisé le matin et avec précision sur les plantes touchées.
Les fourmis
Comme la plupart des insectes, elles sont utiles en petit nombre mais elles deviennent vite envahissantes et peuvent alors transmettre des germes. Leurs nids font également des dégâts : elles forment des trous dans le sol, sous les arbres ou sous les potagers dont les racines se retrouvent alors complètement dénudées. Les colliers antifourmis recouverts de résine naturelle et disposés autour des troncs d’arbres empêcheront les fourmis de monter et de migrer. On peut aussi leur couper la route avec une soucoupe d’eau de Javel, de marc de café, de rondelles de citron ou encore un trait de craie ou de talc !
Les limaces
Elles se font un plaisir de déguster nos salades et nos choux. Quelques-unes, passe encore mais elles se développent vite ! Bien sûr, il existe des produits molluscicides, destinés à tuer les mollusques, dont les limaces, mais ils peuvent être mauvais pour l’environnement et même pour les animaux domestiques. Avant d’en arriver là, quelques méthodes naturelles peuvent être employées : il paraît, par exemple, que les limaces n’aiment pas les fougères… entourez donc vos plants de salades de plants de fougère ! Plus sérieusement, des produits à base de phosphate de fer sont efficaces : ils rassasient les limaces qui donc n’attaquent plus les plantations. Ces produits sont résistants à l’humidité, milieu préféré de la limace, le tour est donc joué…
Les vers blancs
Attention ! Tous ne sont pas nuisibles ! Les vers de cétoine, en particulier, sont même très utiles puisqu’ils participent à la transformation des feuilles en terreau dans le compost ! Les vers de hanneton, en revanche, très goulus, s’attaquent aux racines des plantations, tant au jardin qu’au potager. Il existe quelques produits chimiques, mais avant de les employer, essayez donc d’enfouir des morceaux de pommes de terre dans la terre infestée. Les larves s’y enfoncent pour s’en délecter et il n’y a plus qu’à enlever les morceaux truffés de vers ! La lutte biologique consiste à introduire des nématodes dans la larve. Elles libèrent des bactéries qui attaquent le corps de l’insecte. L’emploi est quand même assez difficile !
Jetez les parties malades de vos plantes pas dans le seau à compost !
Jetez les parties malades de vos plantes ou de vos arbres dans la poubelle à déchets, surtout pas dans le seau à compost !
Utiliser les traitements non polluants
Plan-it préconise essentiellement les traitements non polluants. Vous trouverez donc en magasin toute une gamme de produits écologiques de la marque ECOstyle.
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